En premier lieu, j’ai été intriguée par le titre. Je connaissais les moutons de Clinamen qui pâturent sur les terrains de l’Université de Villetaneuse et qui transhument fréquemment sur le territoire, mais là, ce n’est pas ça.
Voici ensuite ce que j’ai lu :
« Ça a commencé par l’envie de traverser, de croiser, de mélanger, de rencontrer. Ensuite, le souffle de Saint-Denis nous a nourris. Il a donné forme et matière à l’idée en germe. Nous y avons trouvé des artistes et des lieux insoupçonnés, des personnes précieuses, talentueuses, engagées et bienveillantes. Nous nous sommes aussi confrontés à des murs, à des doutes et à nos propres limites.
Après une première expérience “laboratoire” à la Cité Internationale Universitaire de Paris, nous sommes aujourd’hui impatients de plonger avec vous dans le grand bain dionysien. Tenter ensemble ce moment de partage, cette balade à la croisée des cultures, des arts et des territoires.
3 jours, 3 parcours, 15 projets, 19 lieux, 20 guides et bénévoles, 57 artistes, 450 minutes de balades, 8800 m à parcourir… ».
Je me suis inscrite au parcours du dimanche avec ma mère et mon fils. L’occasion de leur faire découvrir à tous les deux, le territoire, l’histoire et les artistes et créateurs, sujets de mon travail quotidien.
Les parcours
Dès le vendredi, parcours de l’Université de Saint-Denis jusqu’au centre-ville de Saint-Denis, avec des haltes pour rencontrer des artistes de différents domaines : théâtre, danse, installation plastique collaborative, documentaire sonore, …
Le samedi, le parcours partait du centre-ville pour se balader dans les petites rues (Théâtre Gérard Philippe, couvent des Ursulines), suivre le canal de Saint-Denis jusqu’à la Briche pour finir à l’Ile-Saint-Denis. Avec toujours autant de diversité du côté des artistes : danse hip hop, musique, design, art visuel, …
Et le dimanche, c’est mon parcours, celui de la Plaine.
La Plaine, quartier anciennement industriel, en pleine évolution urbaine
Accompagné par « Mémoire vivante de la Plaine », nous avons pu suivre les traces de l’histoire de ce quartier en partant de la gare RER La Plaine Stade de France.
Mais saviez-vous qu’avant la construction du Stade de France et des deux gares RER de la Plaine pour accueillir les milliers de spectateurs des grands événements, une petite gare appelée La Plaine-Voyageurs a été construite en 1913, près du pont de Soissons. En décembre 2015, elle trouve une nouvelle vie comme local associatif où nous sommes accueillis, par notre guide qui y a ses locaux.
Et là, performance dessinée par le collectif Rodéo d’âme. Des récits de migrantes, lus par Hélène Stadnicki sur des illustrations de Nicolas Lefebvre réalisées en direct. Beau et émouvant, tout simplement.
« L’école des barbapapas » accueille une création de danse
Vous la cherchiez cette école. Elle se trouve au bout du chemin des Petits cailloux (nom prédestiné), en face des anciennes cathédrales du rail de la SNCF (que de choses à découvrir dans un si petit périmètre). L’école Nikki de Saint-Phalle, conçu par l’architecte Paul Le Quernec présente des formes arrondies dans tous les angles, des couleurs chaudes et flamboyantes et une répartition des espaces qui apportent un sentiment de bien-être. Et quelle découverte pour cette école inaugurée en septembre 2015, quand en plus on vous propose une pièce chorégraphique de la compagnie [Tso]
Tam, qui à partir de l'expression jazz, explore les chemins du monde à travers le mouvement intime de la danse.
Déchets d’art dans son showroom
Continuons le chemin à travers les anciennes usines pour aller à la rencontre d’Océane et Anne-Dominique, dans le showroom/atelier de création de Déchets d’arts. Dans un décor tout autant coloré, on admire des tapisseries en crochets à base de sacs plastiques, des vers multicolores en bouchons de bouteilles de lait se baladent, tout en écoutant ces femmes passionnées nous parler de recyclage, de création, de rencontres, d’habitants, …
Final au café des arts
J’aurais encore pu vous décrire en détail tous les petits moments de découverte car cette balade a tout de même duré 3 heures. Mais nous ne nous en sommes pas rendu compte. Ce n’est qu’en arrivant au Café des arts, pour la dernière rencontre avec les œuvres d’un artiste peintre, que le thé et le chocolat pour mon fils ont été bien apprécié. Et quoi de mieux qu’un café et un accueil chaleureux pour continuer d’échanger sur cet après-midi partagé entre histoire, mémoire, création et rencontres.
« C’est quand la prochaine ? »
Pas eu le temps de demander, mais ils ont une page facebook qu’il faut très vite aller suivre ne serait-ce que pour retrouver les photos et vidéos de ces trois super journées.
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