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Le square Charline Blandin
Charline Blandin et son époux ont rejoint la Résistance en 1940 et ont contribué à sauver de nombreuses vies. Ils habitaient rue Gosset, une rue perpendiculaire à la rue Saint-Marc. Le square Charline Blandin est un aménagement typique des années 70, situé dans le quartier de La Source-Les Presles, à l’angle de l’avenue de Jarrow et de la rue Saint-Marc.
Depuis 2012, il est rénové en concertation avec les habitants. L’enjeu est d’offrir un équipement de proximité de qualité et de permettre de tisser du lien social.
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Le square des Mobiles
Le square des Mobiles, situé à l’angle de l’avenue de la République et de la rue Saint-Marc, est un haut lieu de l’histoire d’Épinay-sur-Seine. Une grande croix en fonte y a été érigée en 1862 en souvenir de l’ancienne chapelle Saint-Marc (diminutif de Saint-Médard), vestige de la première église de la ville qui subsista à cet endroit jusqu’à la Révolution. Au pied de la croix avaient été disposées les tombes des soldats français morts le 30 novembre à Épinay-sur-Seine, lors de la guerre de 1870.
En 1904, on y éleva un monument à la mémoire des soldats morts - les mobiles (soldats non professionnels). Aujourd’hui, ce lieu de mémoire n’est ouvert que pour les commémorations.
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Le quartier "Chacun chez soi"
Le 10 juillet 1907, la société coopérative d’HBM « Chacun chez soi » est fondée à Saint-Denis, avec Louis Bonnet pour président et Willy Blumenthal pour président d’honneur, mais réel maître d’ouvrage de ce projet. Riche négociant enpeaux ayant une tannerie à Saint-Denis, Willy Blumenthal apporte à la société un terrain de 11 000 m2 en bordure de Seine.
Ce projet se rapproche dans sa forme et sa philosophie du logement patronal mais reste du logement social. Il participe à la fois d’un engagement philanthropique et pragmatique très courant dans cette première période de développement du logement social.
Au 15 et 17 boulevard de la Briche, l’architecte Georges Vaudoyer conçoit un ensemble de 40 logements en pavillons de meulière d’un étage. Pour les desservir, les rues de la Solidarité et de l’Union sont créées. La commune d’Épinay-sur-Seine autorise la construction de l’ensemble et Willy Blumenthal prend à sa charge les travaux.
Dans un second temps, la construction de 25 pavillons est projetée sur trois voies parallèles au boulevard et dénommées Villa Louisette, Villa Henriette et Villa Georgette.
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Le chemin de Halage
Les berges de Seine ont été réaménagées de façon paysagère et environnementale. Depuis 2008, 3,2 km sont ainsi accessibles à la promenade à pied ou à vélo entre le port de Saint-Denis et Épinay-sur-Seine. Ces aménagements, réalisés avec une attention particulière pour l’écologie et la biodiversité, ont valu à la municipalité de recevoir en 2008 le label villes Seine avec 3 « canards » (sur quatre possible) de l’association « La Seine en partage ». La création d’une passerelle pour permettre aux piétons de rejoindre le parc départemental de l’Île-Saint-Denis est envisagée.
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La rue Pasteur
L’instruction primaire fut pendant plusieurs siècles uniquement dispensée par des religieux. Il faudra attendre 1884 pour qu’une loi oblige chaque municipalité à construire son école publique et 1905 pour que les députés votent la séparation de l’Église et de l’État. Au début du XXe siècle, les Spinassiens disposent de quatre écoles : deux religieuses et deux laïques.
L’école, dite « du centre », située à l’angle de la rue Quétigny et de l’avenue Caquineau, construite en 1885, s’avéra rapidement trop petite pour accueillir tous les enfants d’Épinay.
En 1920, la municipalité, dirigée par le docteur Georges Thibout, décide donc la construction du groupe scolaire Pasteur dans le quartier de la Briche, en remplacement d’un groupe de baraques provisoires. Cette construction, moderne et aérée, s’intégrait bien dans le décor neuf de la cité Blumenthal.
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La cité-jardin
La cité-jardin Blumenthal est l’une des premières cités-jardins de France, expérience originale de cité ouvrière. Willy Blumenthal, négociant, en est à l’origine. En 1912, il fonde la société anonyme « Les Cités-jardins d’Épinay », dont le but est de construire des pavillons jumelés ou groupés par 4 avec le «maximum de confort » et le «minimum de redevances ». En 1913, 173 pavillons sont édifiés et au lendemain de la Première Guerre mondiale, s’y ajoutent un dispensaire, une pouponnière, une salle des fêtes et 2 immeubles. Grâce à
cet industriel, la cité une fois terminée comprendra 300 pavillons.
Les logements sont destinés à des ouvriers et employés d’Épinay-sur-Seine et de Saint-Denis, en partie liés aux activités de Willy Blumenthal.
Forts de leur expérience antérieure avec la cité « Chacun chez soi », Blumenthal et Vaudoyer en reprennent les qualités hygiénistes, en particulier le « water closets [et la] cabine de douche ». Ils accentuent cette dimension grâce à « la disposition des pavillons [qui crée] une abondance d’air et de lumière et [à] l’assainissement des logements avec le tout à l’égout ».
L’ensemble est depuis devenu intégralement privé.
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La buanderie de le Reine
Située au début du boulevard Foch, la buanderie de la Reine, aujourd’hui immeuble de bureaux « l’Hôtel des Lavandières », est une ancienne blanchisserie de linge. Elle a été créée en 1786 par un banquier pressé de faire fortune.
C’était une énorme entreprise dans laquelle travaillaient 260 femmes et 40 hommes, tous logés sur place. Une machine hydraulique, mue par un manège de 4 chevaux, pompait l’eau de la Seine qui était amenée au moyen
d’un aqueduc. La buanderie occupait une surface de 1 000 m2 . Là, les femmes travaillaient dans d’immenses lavoirs dont l’eau était chauffée par des chaudières alimentées au bois ou à la tourbe. Le linge était séché sur des claies au moyen de la chaleur dégagée par les conduits de cheminée. Il était ensuite repassé avec des fers chauffés sur des fourneaux. Une dizaine de charrettes allait tous les jours chercher le linge à Paris (où résidait la clientèle) et le rapportait blanchi et repassé huit jours plus tard.
Trop coûteuse en frais de fonctionnement, la buanderie cessa toute activité en 1790.