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L'Hôtel de Ville
L’Hôtel de Ville est un ancien château seigneurial d’Épinay-sur-Seine. Il a été construit en 1760 à la place d’un édifice plus ancien qui datait du XVe siècle. Il est en forme de T, première lettre du nom du Marquis du Terrail,
qui le fit construire.
Le château a eu plusieurs propriétaires dont le dernier, à la fin du XIXe siècle fut un ancien roi d’Espagne, Don François d’Assise de Bourbon. C’est lui qui a fait mettre la verrière à l’entrée et fait refaire le hall avec le grand escalier d’honneur ainsi que la salle à manger du château qui est devenue depuis la salle du Conseil Municipal.
La ville fit l’acquisition du château en 1906 pour y installer la mairie car l’ancienne, située rue de Paris,était devenue trop petite.
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La maison de Rose Bertin
Cette maison située rue Guynemer faisait partie de la Maison de Santé des Béatus. Elle fut construite en 1740. En 1782, elle fut acquise par Marie-Jeanne Bertin, marchande de modes de la reine Marie-Antoinette, plus connue sous le nom de Rose Bertin. Elle avait ouvert en 1773 une boutique rue Saint-Honoré à Paris, fréquentée par les dames de la Cour. Il y avait un jardin de 5 000 m2 avec des bosquets, des pelouses, des parterres fleuris et une terrasse dominant la Seine. Aujourd’hui, devenu Parc des Béatus, le parc rappelle par son nom l’ancien fief des Béatus, dont les terres s’étendaient jusqu’à la Briche.
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Le chemin de Halage
Avant d’être régularisé par des barrages au milieu du XIXe siècle, le cours de la Seine était capricieux, sujet à de basses eaux ou à des inondations, et les berges, découpées irrégulièrement, formaient une frange boueuse de transition entre terre et eau. Au-delà de cette eau stagnante serpentait le chemin de Halage emprunté par les chevaux qui tiraient les bateaux au moyen de cordes pour remonter le fleuve. La Seine servait aux blanchisseuses qui venaient y laver leur linge avant l’installation, en 1865, d’un bateau-lavoir, de moyen de transport pour les marchandises et les matériaux de construction et pour la consommation des habitants car elle n’était pas encore polluée. En effet, à partir de 1870, la pollution des usines récemment installées et des
égouts détournent les habitants de la Seine. Depuis le réaménagement des années 2000, 3,2 km de berges permettent de découvrir la faune et la flore.
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Le parc Jean Monnet
Cet espace vert est la réunion de 3 parcelles acquises dans les années 1970 par la Ville. Avant le milieu du XIXe
siècle, ces 3 lots ne formaient qu’une seule propriété. La rue Mulot n’existait pas et cette vaste propriété s’étendait jusqu’aux maisons villageoises qui bordaient la rue de Paris. En 1804, la propriété est acquise par un riche banquier, Récamier, qui fit aménager le jardin à la française en jardin à l’anglaise par Louis-Martin Berthault, type de jardin à la mode à cette époque. Le paysagiste fit complètement déniveler le terrain pour créer des vallonnements, poser des rochers artificiels, aménager un bassin aux bords déchiquetés surmonté d’un petit pont, comme si on se trouvait dans un paysage alpin avec des plantations de cèdres, de sapins...
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Les studios Éclair
La société cinématographique Éclair s’installe à Épinay-sur-Seine en 1907, dans l’ancienne propriété du Comte de Lacépède, avenue de Lattre-de-Tassigny. À la veille de la Première Guerre mondiale, Éclair reprend les studios
qu’un Autrichien, Joseph Menchen, avait créés en 1913, dans la propriété du docteur Tarrius, rue du Mont. De 1895 à 1903, cette propriété était une maison de retraite religieuse pour hommes, appelée Villa Saint-Joseph, qui recevaient des ouvriers et des employés pour les ressourcer spirituellement.
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La maison de vigneron
La dernière maison de vigneron, au 8 rue du Mont, datant du XVIIIe siècle, rappelle le passé viticole d’Épinay-sur-Seine. La porte cochère permettait le passage des charrettes ramenant la récolte du raisin dans le pressoir situé dans la cour. La viticulture a été l’activité des Spinassiens pendant des siècles. Le coteau bordant la Seine était couvert de vignes, d’Orgemont aux Béatus. À la fin du XIXe siècle, la vigne fut remplacée par des cultures maraîchères plus rentables.
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La place René Clair
Le réaménagement de la place René Clair a rendu sa visibilité à l’église Saint-Médard, le plus ancien bâtiment de la ville. Elle a été construite en 1736 à l’emplacement d’une église tombée en ruine. Son mobilier intérieur compte quelques pièces inscrites à l’inventaire des monuments historiques, dont des lambris sculptés du XVIIIe
siècle. Cette place, qui accueillait auparavant un marché, rend hommage à René Clair, de son vrai nom René Lucien Chomette (1898-1981), réalisateur, scénariste et écrivain français. Attenant à cette place, le square du 11 Novembre est le premier jardin public de la ville.
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Le Parc Municipal des Sports
Au XIXe siècle, le Parc Municipal des Sports appartenait au Général Julien. Il avait fait aménager un parc à l’anglaise avec un étang, des allées sinueuses, un potager et de grands arbres, dont ce très beau cèdre du Liban qui est toujours visible.
L’encadrement en pierre de taille à l’angle du chemin des Anciens prés et de l’avenue de Lattre-de-Tassigny est le dernier vestige du portail d’entrée de la propriété du Général Julien, dont le château date du XVIIIe siècle. La ville y aménagea le Parc Municipal des Sports après le Seconde Guerre mondiale.
Le château fut détruit en 1986 pour construire l’Espace Lumière.