Vendredi dernier, le 5 février, munie de bonnes chaussures, je me laisse entraîner pour découvrir le projet inter-universités, mené par des étudiants de l’Institut de Recherches et d’Etudes Supérieures sur le Tourisme (IREST, Paris 1 – Panthéon Sorbonne), de l’école d’architecture de La Villette et du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) pour « Promenons-nous autrement ».
Accueillis au métro Corentin Cariou, à Paris, nous avons suivi des chaussures colorées posées sur le trottoir nous emmenant vers le canal Saint-Denis. Arrivés sur la berge, petite présentation du projet : il fallait « se promener autrement ».
Les étudiants sont partis sur l’idée de « repenser les impensés », pratiquer le Canal Saint-Denis de La Villette à Aubervilliers en soulignant quelques espaces et temps de poésie.
Des chaussures au tapis rouge. De la lecture du paysage à l’art contemporain.
On ne soupçonnait pas cette richesse poétique.
Par de petites installations artistiques, accompagnées par le discours/explication/interprétation d’une guide/révélatrice/comédienne, nous avons arpenté le canal en découvrant des surprises parfois incongrues. A nous de nous interroger. A elle de nous donner quelques bribes de poésie pour suivre le parcours.
Comment un pont crée un formidable auditorium ? Comment un tapis rouge mène à une porte fermée ? Quels sont les paysages que l’on ne regarde pas, que l’on ne voit pas ? Vue sur Paris ? Vue sur chantier comme œuvre d’art contemporain ? Avec un petit humour décalé. Où nous mène ce canal ? Quels liens entre les villes qui composent Plaine Commune et le reste du monde ? Mobilier urbain et son usage, détourné.
Sans oublier des clins d’œil/cartes postales de l’histoire de ce territoire : ses usines, les péniches, …
Parcours à pied, à vélo. Et on se pose.
Durant un peu plus d’une heure de balade à pied, nous avons croisé et avons été doublés par un bon nombre de vélos. Saviez-vous que c’est le chemin pour rejoindre Londres à vélo ?
Et pour finir, ne pas repartir chacun chez soi, comme ça, ils nous ont proposé un petit pot partagé, installés sur du mobilier de récupération construit in situ, avec en musique d’ambiance beatbox sur instruments de récup également. Pour échanger nos impressions en trinquant : flûtes de champagne et petites madeleines.
Le poste de l’usine d’en face a apprécié cette musique et nous a fait partager ses émotions par haut-parleur !
C’était une expérience qui ne sera pas renouvelée. Un projet d’étudiants qui souvent reste entre étudiants et enseignants. Je voulais vous le faire partager pour que, vous aussi, pensiez à repenser les impensés au quotidien. Et oui, promenons-nous autrement. Je ne manquerai pas de vous avertir sur de prochaines initiatives insolites de ce type.
Autres articles de Maud
-
Nos coins secretsEcrit par , le 30 mai 2016
-
On a testé pour vous
Les transhumances urbaines 2016
Ecrit par , le 11 mai 2016
Commentaires